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Infrastructure IT : les compétences techniques du chef de projet sont clé

Piloter un projet d’infrastructure IT et être capable de challenger les choix des clients comme des éditeurs requiert une double compétence, technique et projet. Thomas Galipot, chef de projet technique et architecte solution, lève le voile sur les aspects à la fois différents et complémentaires de « ses métiers », où les compétences techniques sont aussi importantes que les qualités de communiquant.   

Peux-tu nous expliquer ton métier de chef de projet technique ?

Je suis Chef de Projet Technique / Architecte Solution, et mon métier consiste à la mise en œuvre des projets d’infrastructures au travers d’outils et méthodes de projets complexes. Que ce soit de la création, de la transformation, de la reprise d’existant ou du MCO, j’interviens de façon transverse sur l’ensemble des étapes nécessaires à cette mise en œuvre. Il y a donc un aspect « double casquette », car les métiers de chef de projet et d’architecte solution sont différents. Initialement je viens d’une formation technique ingénieur systèmes et réseaux où la partie gestion de projet était minime. Mais les métiers de l’IT ont muté pour s’adapter à l’évolution de la technologie, notamment avec le passage d’une logique locale, à une logique client/serveur et data center, et désormais à une logique Cloud. Le maître-mot aujourd’hui : la polyvalence !

Quelles sont pour toi les spécificités de la gestion des projets liés aux infrastructures IT par rapport à la gestion de projet classique ?

Les spécificités sont principalement liées à la connaissance globale des environnements complexes qu’il est nécessaire de posséder pour aborder les sujets. Sur de la gestion de projet infrastructure par exemple, il nous est demandé non pas d’avoir une expertise sur chacun des domaines techniques, mais plutôt de la consistance et une objectivité sur les technologies exploitées. En outre, nous avons un scope plus large que celui d’une gestion de projet classique dans la mesure où les projets d’infrastructures sont souvent transverses à plusieurs métiers, et englobent un ensemble d’applicatifs. La complexité réside également dans le fait d’arriver à trouver des solutions adaptées pour des besoins qui sont parfois difficilement identifiés.

Pourquoi cette double compétence « tech et projet » est clé dans les projets d’infrastructures IT ? 

Cette double compétence est essentielle dans la mesure où nous sommes amenés à échanger avec des interlocuteurs de tous niveaux. Il faut être en mesure d’adapter son discours en fonction de la maturité IT, du niveau de connaissance et de compréhension de chacun. Nous intervenons autant sur les aspects fonctionnels -avec la définition des besoins, la mise en place de rétro planning ou encore la remonté de KPIs au management- que sur des aspects techniques avec les réunions d’architecture, ou des échanges avec les partenaires qui sont amenés à intervenir sur ces sujets. Les enjeux clients résident donc dans le fait de fluidifier et de rendre transparents les échanges internes comme externes avec une population variée et hétéroclite. C’est selon moi cette double compétence qui donne à ce poste tout son intérêt. Le chef de projet technique représente en quelque sorte une passerelle entre les équipes techniques et le management.

Quels sont les risques si ces compétences sont dissociées et pourquoi ?

Je pense qu’il s’agit simplement de bon sens. Le meilleur vendeur sera celui qui connait le mieux ses produits. C’est la même chose pour la gestion de projet technique : avoir la connaissance du temps nécessaire pour réaliser une tâche en particulier, avoir conscience de la complexité ou des adhérences entres plusieurs environnements, c’est la valeur ajoutée de notre métier. Il faut montrer autant de pertinence dans les informations remontées au management que dans la compréhension affichée des enjeux aux équipes techniques. Un profil trop technique présentera des difficultés à mettre en œuvre une communication fluide, ou aura du mal à remonter les bonnes informations par rapport aux directions données.  A l’inverse un profil trop projet n’arrivera pas à bien mesurer l’impact des évolutions mises en œuvre dans un contexte d’infrastructure.

As-tu des retours d’expérience à nous partager ?

L’exemple le plus concret que je peux donner est la migration d’un Datacenter à l’international vers l’espace colocalisé GCP à Francfort, pour un grand groupe de la distribution. Pour donner un peu de contexte, le périmètre englobait 3500 serveurs virtuels, avec tout type d’environnements technologiques, et 300 serveurs physiques à virtualiser. L’atterrissage était un socle de virtualisation dans GCP. Je suis intervenu sur l’ensemble des étapes de réalisation de cette migration. Cela inclut une prise de contacts avec l’ensemble des équipes impactées par cette migration, l’établissement d’un plan global, la définition des vagues de migration en fonction des adhérences entre les différents socles applicatifs. Mais je suis également intervenu sur la partie architecture avec la qualification de l’infrastructure cible et l’implémentation des outils nécessaires. Je devais animer de façon hebdomadaire des workshops avec Google, VMware, Netapp, Microsoft et IBM pour piloter et accompagner les équipes dans les besoins qui ont évolués tout au long de la migration. Il était donc nécessaire d’afficher une communication claire, au travers d’un copil hebdomadaire regroupant une centaine d’interlocuteurs métiers, et de disposer des connaissances techniques nécessaires pour pouvoir intervenir sur tous les aspects du projet.

Comment Inside développe cette culture de la double compétence au profit de ses clients ?

Les métiers de l’informatique évoluent beaucoup et sont plus multi-casquettes qu’ils ne l’étaient auparavant, comme le DevOps qui allie développement et infrastructures par exemple. Je pense qu’Inside a bien compris ces enjeux dans la mesure où l’intégration est axée sur le partage et la rencontre de tout type de métiers. Notre vision est portée non pas sur des connaissances acquises et ancrées mais sur l’agilité, pour continuellement développer nos compétences et être novateur dans la façon d’aborder les sujets. Nous mettons continuellement à disposition nos retours d’expérience et notre vision. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de travailler sur plusieurs sujets, notamment avec le Centre de Compétence Digital Foundation d’Inside, qui intervient entre autres dans l’accompagnement de sujets complexes pour tout type de clients. La clé est pour moi la curiosité, et Inside met à disposition beaucoup de ressources et de temps à notre disposition pour nous permettre de conserver cet état d’esprit, que ce soit avec les plateformes de formations auxquelles nous avons accès ou avec la cohésion créée en interne pour favoriser les échanges et l’accès à des domaines que l’on ne connait pas encore.

Vous souhaitez échanger avec nos experts autour de la gestion de projet dans un contexte d’infrastructure IT, c’est par ici !