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Autonome et polyvalent, l’architecte système est à la croisée des chemins de l’IT

Du conseil en système Linux aux collectivités en passant par le design de centres de contrôle pour satellites, jusqu’à l’élaboration complète d’une architecture de système d’information pour un institut de recherche : le quotidien de Benjamin Messiaen a de quoi faire des envieux. Formation, métier, parcours, missions, compétences techniques : vous allez tout savoir (ou presque) sur le parcours de cet Insider architecte système !

Benjamin peux-tu nous présenter brièvement ton parcours jusqu’à l’architecture des SI ?

Mon parcours est plutôt atypique car j’ai commencé comme musicien d’orchestre professionnel. Je me suis ensuite orienté vers l’informatique en intégrant l’IMERIR (Institut Méditerranéen d’Etudes et de Recherche en Informatique et Robotique), puis j’ai monté une société que j’ai revendue en 2011. J’ai ensuite intégré une ESN que j’ai quitté en 2015 pour rejoindre Inside et travailler notamment avec l’IRT (Technological Research Institute) Saint Exupéry.

Justement, quels sont tes principaux clients et leurs enjeux IT ?

L’IRT Saint-Exupery est le premier client dont j’ai eu à m’occuper à mon arrivée et représente aujourd’hui 80% de mon activité. C’est une fondation de coopération scientifique qui a comme particularité de regrouper des chercheurs venants à la fois du privé et du public.

Pour bien comprendre son périmètre, il faut savoir que le secteur public fait de la recherche sur une échelle de 1 à 4 -ce qui correspond à de la recherche fondamentale- alors que le privé est sur une échelle de 6 à 9 qui vise à la création d’un Proof of concept (POC). L’IRT vient tout simplement combler le trou en faisant de la recherche sur une échelle de 3 à 7, c’est-à-dire du prototypage (des laboratoires ou des plateformes). Je travaille ainsi avec des ingénieurs de grands groupes industriels, également des universitaires, le CNRS, le CNES, INRAE, etc.

Pour les 20% restant de mon activité, je travaille pour un des principaux acteurs Français de l’aéronautique, le CNES mais également pour le Conseil Départemental des Landes.

Quelles sont tes principales missions chez ces clients en tant qu’architecte des systèmes d’information ?

Pour le client aéronautique, je m’occupe principalement de l’installation de centres de contrôle et de « stations sol » avec des architectures virtualisées (principalement VMWare) et de l’automatisation de déploiement avec Ansible. J’interviens également pour faire des correctifs et du MCO (maintien en condition opérationnelle), sachant que chaque centre de contrôle est spécifique et lié aux satellites qu’il pilote.

Pour le CNES je fais principalement de la supervision réseau, et de l’expertise en système Linux pour le Conseil Départemental des Landes.

J’ai cru comprendre que ta mission au sein de l’IRT est assez atypique ?

En effet, j’ai commencé ma mission à l’IRT au moment de sa création, lorsqu’il y avait encore tout à faire et que nous n’étions qu’une vingtaine de personnes, contre plus de 400 aujourd’hui. Une belle expérience qui m’a apporté une vue d’ensemble des solutions techniques liées à la conception d’architectures SI !

J’ai occupé la place de responsable de plateforme numérique de 2015 à 2017, c’est-à-dire responsable de tout ce qui touchait au numérique pour les laboratoires.

De 2017 à 2019 j’ai été détaché à la construction de la première infrastructure informatique de l’IRT qui devait servir à héberger tout le Système d’Information. Ce qui englobait également toutes les fonctions de support.

Inside à intégrer l’IRT en tant que partenaire privée pour un projet nommé SB (surveillance des bassons) où j’ai été mis à disposition pour observer plus précisément les bassins de Thau de 2019 à fin 2021. Je me suis occupé de toute l’architecture socle de ce programme basé sur l’IA en mode hybride grâce à l’utilisation d’image satellite et de modèle physique de météo France. Le but était ici de prédire les changements des bassins de Thau et de potentielles inondations.

Enfin, j’ai été rattaché de 2022 à aujourd’hui aux plateformes numériques de l’IRT. J’ai notamment la charge de l’infrastructure d’un data center qui va soutenir les demandes de calcul de différents projets. Ce Datacenter héberge, par exemple, une plateforme 5G et des cartes GPU ou autre pour de l’IA principalement. Je m’occupe de designer et concevoir ce datacenter, de le faire vivre et je gère le MCO.

Ton périmètre professionnel est donc très large, ce qui demande j’imagine beaucoup de polyvalence ?

La fiche de poste de l’IRT était très floue à l’origine, il fallait un vrai « couteau Suisse », ce qui correspond bien aux profils des Insiders.

Il m’a fallu définir ce qui manquait, et trouver les moyens de le mettre en place. L’entraide et la co-construction étaient de mise au sein de l’IRT. Comme tout le monde partait d’une feuille blanche, il fallait essayer et nous avions le droit à l’erreur. L’IRT a donc été une véritable école pour ses premiers collaborateurs, avec une montée en compétences très forte.

Cette autonomie et cette responsabilité, à la fois côté Inside et côté IRT, ont été très stimulantes. Pour autant, Inside a toujours vérifié à tout moment que je me sentais à l’aide dans ma mission et si je désirais continuer le projet. J’ai toujours été accompagné sans pour autant me sentir « tout seul » malgré le périmètre du poste.

J’ai par exemple appris comment monter un budget et faire une clé de répartition auprès du DAF d’un groupe industriel et technologique français, présent au niveau international dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et de la défense, qui était à cette période mis à disposition pour l’IRT. Pour le SI, il a fallu que nous fassions tout par nous-même afin d’assurer le fonctionnement : du passage de câbles réseaux dans des goulottes et de l’étiquetage, le montage de baies de stockage jusqu’au design et la mise en place d’un automatiseur avec Ansible ou d’un EDR (détection et réponse des terminaux) pour la sécurité. J’ai également dû mettre en place des firewalls, des switchs et du compute pour la virtualisation… Donc oui, il faut réellement être polyvalent.

A quoi ressemble l’une de tes journées types d’architecte système ?

Aujourd’hui une journée type c’est surtout du MCO (Maintien en Condition Opérationnelle) de la structure du data center. C’est également de l’expertise au niveau des projets pour aider à construire les architectures techniques et les maintenir, comme du design d’architecture pour de l’IA embarqué dans les satellites par exemple.

Il faut également prendre du temps pour s’occuper du matériel du data center car les besoins grandissent constamment. Concrètement cela passe tout simplement par de la mise en rack des serveurs informatiques à l’intégration dans le système existant.

Je peux également être amené à faire du design de stockage, aider ponctuellement sur des programmes de l’IRT comme la gestion d’un workflow pour alimenter un algorithme qui se trouve chez un opérateur. Ce qui passe par le développement d’une API conteneurisée et du Kubernetes pour faire du calcul distribué sans être administrateur des plateformes annexes. Bref, les journées peuvent être très variées.

Inside propose des missions aussi variées à tous les Insiders ?

Inside est encore une entreprise à taille humaine, ce qui permet de travailler sur des projets intéressants sans se cantonner à des tâches trop répétitives et sans grande valeur ajoutée.

Inside est encore une entreprise à taille humaine, ce qui permet de travailler sur des projets intéressants sans se cantonner à des tâches trop répétitives et sans grande valeur ajoutée, comme de la simple gestion de plateaux par exemple. Cette dimension est d’ailleurs un critère de choix pour nos clients, car ils ont la garantie que la personne qui sera en poste le restera. Le turn over est plus important dans les grandes ESN, et de nombreux clients veulent éviter ces changements imprévus.

De plus, Inside dispose désormais de deux Centres de Compétences, Digital’Hub et Digital Foundation. Cette organisation permet de croiser des Insiders avec des missions très différents des siennes. C’est de cette façon que j’ai découvert les métiers de développeurs back et front ou d’UX designer par exemple.

C’est également un moyen de faire un tour d’horizon de ce qui se profile dans différents domaines, ou de demander de l’aide pour traiter ponctuellement un point hors compétence. Et comme les Insiders ont des profils très volontaires, les rencontres sont facilitées.

Inside dégage d’ailleurs du temps pour ses collaborateurs qui veulent interagir avec les Centres de Compétences, et permet leur montée en compétences. Et donc celle du groupe. Le partenariat Red Hat en est un parfait exemple. Enfin, le développement interne d’une Microsoft Academy à l’initiative d’un seul Insider montre que pour le groupe toutes les idées sont bonnes à prendre. Des moyens sont ainsi mis en œuvre pour que chaque projet puisse voir le jour !

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